Une chancelière, enfin
La nouvelle est tombée hier -accessoirement, elle nous a été annoncée par le maire de Nuremberg en personne- : Angela Merkel deviendra bien la première chancelière de la RFA. Et, signe des temps, son malheureux adversaire aurait annoncé qu’il se retirait définitivement de la vie politique nationale…
Les Allemands vont donc à leur tour découvrir les joies de la cohabitation. Mais comme, Outre Rhin on ne fait pas les choses à moitié, on aura des ministres de deux partis traditionnellement opposés dans le même gouvernement. Vous imaginez un gouvernement Villepin XII avec Sarko, Debré, Lang et Fabius au gouvernement ? Moi non. Ou alors j’émigre sur le champ.
La solidarité gouvernementale s’annonce dure quand la moitié des ministres veulent simplifier l’impôt sur le revenu, renégocier les conventions collectives sur la taxation des heures sup’ que leurs copains, ministres aussi, mais de l’autre bord, ont négocié lors de leur précédent mandat. Bon, chacun a déjà annoncé qu’il s’asseyait sur son programme électoral… Question philosophique dans ce cas : si les gouvernements ne font même plus semblant de tenir leurs promesses électorales, où va le monde ?
Espérons pour les Allemands que leur cohabitation leur portera chance et que Schröder ne se mordra pas trop les doigts d’un effet d’annonce inconsidéré sur son futur car il en est aujourd’hui qui gouvernent autrement à l’Ile de Ré.